A l’heure où tous les constructeurs de moteurs thermiques essayent de limiter les émissions de CO2, c’est peut-être une technologie de la fin du XIXe siècle, le gazogène, qui va venir à leur secours. Mais dans le procédé mis au point par ReCO2, point d’encombrante chaudière à bois et autre épurateur. Le CO2 est prélevé dans les gaz d’échappement, concentré, transformé en CO (le gaz à l’eau de nos bons vieux gazogènes) dans un catalyseur et envoyé vers l’admission d’air du moteur, qu’il s’agisse d’une version essence ou diesel. Du coup, la consommation en carburant baisse de 25 % et les émissions de CO2 diminuent de 30 %, alors que la puissance du moteur ne chute que de 3 %. On peut véritablement parler de recyclage du CO2.
« Il ne s’agit pas d’un miracle, mais de l’application astucieuse de hautes technologies connues par ailleurs dans le monde de la pétrochimie », rassure Jacques Benzaria, l’inventeur du procédé, ancien chercheur à l’IFP qui a quelques brevets à son actif, comme ceux liés au recyclage des bouteilles en PET.